
L'action de grande ampleur menée par le District autonome d'Abidjan, sous la houlette de Cissé Ibrahim Bacongo, ministre gouverneur, pour déguerpir les zones à risque, domine les unes des journaux ivoiriens parus ce vendredi 1er mars 2023.
Les quartiers de Yopougon Gesco, Boribana et Mossikro sont au cœur des débats, alors que les bulldozers déployés par le District autonome d'Abidjan poursuivre leurs actions depuis le mois de janvier.
Sous le feu des critiques
Les réactions sont contrastées dans la presse, reflétant une diversité d'opinions. Le Nouveau Réveil qualifie cette initiative d'« acte manqué », déplorant son impact négatif sur les populations défavorisées. « Quand les casses réveillent les querelles politiques », alerte le journal.
De son côté, La Nouvelle Alliance rapporte les critiques acerbes du porte-parole du PDCI-RDA, Brédoumy Soumaïla, qui accuse Bacongo « d'abus de pouvoir ». Le journal fait en effet référence aux destructions d'habitations, d’Etablissements scolaires et autres commerces dans le cadre de cette opération. « Démolition, vie chère, détournement de fonds publics : comment le RHDP creuse sa propre tombe avant 2025 », analyse le journal.
Il a également évoqué les prochaines étapes concernant les 176 sites identifiés comme étant à risque dans la capitale économique ivoirienne
Cissé Ibrahima Bacongo pour sa part, ne se laisse pas démonter par ces attaques. Dans une interview accordée à Fraternité Matin, il répond sans détour, affirmant sa détermination à agir pour le bien-être des populations, malgré les obstacles. « Cissé Bacongo s’explique sans faux-fuyant », titre en une le journal.
Le gros œuvre est terminé
Dans cette interview, l'ancien maire de Koumassi, désormais ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, déclare que « le gros des opérations sur le terrain est achevé ». Répondant aux attaques, Bacongo répond : « Je n’ai pas été nommé pour me tourner les pouces ».
Il a également évoqué les prochaines étapes concernant les 176 sites identifiés comme étant à risque dans la capitale économique ivoirienne. Dans son interview, Bacongo a précisé qu’il ne s’agira pas de « démolition ou de déguerpissement systématique ».