Révélations sur la piraterie maritime dans le golfe de Guinée : Les ports se barricadent, la Cedeao réagit à Abuja

La piraterie devient récurrente dans le golfe de Guinée. Face à cette situation, les ports de la zone se barricadent. Le quotidien L’inter qui a révélé l’information ce lundi, explique que « de façon générale, les agressions en mer sont de plus en plus préoccupantes vu le nombre grandissant des cas enregistrés ces dernières années ».

25 cas en 4 mois

Le confrère a ajouté : « Le point du bureau maritime international, branche de la Chambre de commerce internationale (Bmi-Cci) donne respectivement 201 et 162 cas de délits en mer commis de 2018 à 2019. Aussi en 4 mois (de janvier à avril 2021), le Bmi-Cci a annoncé 25 cas regroupant 2 tentatives d’attaque : 05 approches suspectes, 05 abordages, 07 cas de vols et 02 détournements ».

 

Auparavant il y a eu l’attaque et la prise d’otage des membres de l’équipage, le 02 juillet 2020, du navire cargo Mv Kota Budi battant pavillon singapourien, à environ 150 mille nautiques au large de Cotonou, entre autres cas énumérés. 

« Le golfe de Guinée est le principal foyer de piraterie maritime »

L’inter a indiqué que « des données tirées des rapports de l’Architecture de Yaoundé (Cameroun) interpellent sur l’insécurité maritime grandissante dans le golfe de Guinée, et révèlent que plusieurs pays sont touchés par ce phénomène. Qui malheureusement est en train de se muer en terrorisme maritime avec l’usage, par les auteurs, de puissants moyens pour neutraliser leurs cibles ».

Le journal a souligné que « les statistiques actuelles montrent que le golfe de Guinée est le principal foyer de piraterie maritime, également commis au large de la Corne de l’Afrique et des côtes de l’Asie du Sud-Est et de l’Amérique du Sud, ainsi que dans les Caraïbes ».

Interpellation des Etats du golfe de Guinée

Les problématiques du Delta du Niger et d’autre zones dangereuses ont été relevées. Les espaces maritimes, la qualification des délits, les poursuites en mer et les compétences juridiques ont été mentionnés.

Les Etats du golfe de Guinée ont été vivement interpellés sur la question de la sécurité maritime. Sur cette question qui inquiète, L’inter a titré à grande Une : « Sécurité maritime : Des révélations sur la piraterie dans le golfe de Guinée, comment les ports se barricadent ».

 

Pendant ce temps, la Cedeao s’est réunie à Abuja au Nigeria pour prendre des décisions stratégiques face à la montée du terrorisme, à la pandémie de la Covid-19, et à la situation au Mali et en Guinée.

Solidarité d’actions pour plus d’efficacité 

Les chefs d’Etats de la Cedeao ont mené des réflexions sur ces questions à l’occasion du 60^e sommet ordinaire de l’institution internationale. « Face à tous ces défis, le Président de la Commission de la Cedeao, le Président de la République fédérale du Nigeria et le chef de l’Etat ghanéen ont préconisé une solidarité d’actions pour plus d’efficacité »,  a rapporté le journal Fraternité Matin dans les colonnes, ce lundi.

Sur les cas du Mali en particulier, les chefs d’Etats de la Cedeao maintiennent « la date du 27 février 2022 pour l’organisation de l’élection ». Les sanctions additionnelles entreront également en vigueur en janvier 2022, si ce délai n’est pas tenu.

Maintien des sanctions contre la Guinée

Pour le coup d'Etat en Guinée, les chefs d’Etats de la Cedeao insistent sur le respect du délai de 06 mois précédemment décidé pour la tenue de l’élection, et appellent les autorités de la transition à « soumettre rapidement le chronogramme pour les élections ».

 

La Cedeao a aussi choisi de maintenir les sanctions initialement imposées. Sur tous ces sujets, le quotidien Fraternité Matin a barré en grand à première page : « Terrorisme, Covid-19, situation au Mali et en Guinée… : Ce que les Chefs d’Etats de la Cedeao ont décidé à Abuja ».

Notons qu’en marge du 60^e sommet ordinaire de la Cedeao, le chef d’Etat ivoirien Alassane Ouattara a inauguré la nouvelle ambassade de Côte d’Ivoire au Nigeria.

Eddy BIBI