Revue de presse

Troublantes révélations sur le retour de Gbagbo, Pdci, la maison de Bédié en feu, Déby est mort pour un mandat de trop

Publié le
troublantes-revelations-sur-le-retour-de-gbagbo-pdci-la-maison-de-bedie-en-feu-deby-est-mort-pour-un-mandat-de-trop La situation politique de ce vendredi en Côte d’Ivoire est dominée par le retour de Gbagbo et le rififi au Pdci-Rda.
Revue de presse

En Côte d’Ivoire, l’actualité de ce mercredi 21 avril 2021 est marquée par des révélations troublantes sur le retour de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, après son récent acquittement à la Cour pénale internationale (Cpi). Les tabloïds ivoiriens font également un large écho du rififi au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), quand d’autres interpellent à leurs Unes sur le fait que le président tchadien Idriss Déby Itno est mort pour avoir voulu faire un sixième mandat de trop dans son pays.

Les préparatifs du retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire sont en cours. Les partisans de l’ancien président s’activent pour lui réserver un accueil à la hauteur de leur considération pour l’ancien chef d’État qui a perdu le pouvoir à la suite d’une crise postélectorale meurtrière dans le pays en 2011. Plusieurs tractations ont lieu au moment où de nombreuses personnalités du monde politique, dont le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, tentent de faciliter le retour du fondateur du Front populaire ivoirien (Fpi). Dans le même temps, le pouvoir en place qui affiche une certaine sérénité, se donne les moyens pour ne pas être inquiété du retour de Laurent Gbagbo sur les bords de lagune Ebrié. C’est dans ce climat quelque peu tendu que le quotidien L’inter révèle à sa grande Une ce vendredi : « 3e semaine après l’acquittement définitif : Troublantes révélations sur le retour de Gbagbo, la mission confiée à Ouattara ». Le confrère explique que l’actuel chef d’État Alassane Ouattara s’est vu confié une « mission » qu’il doit mener à bien. Une mission qui suscite plusieurs interrogations.

 

De l’autre côté, l’atmosphère tendue au Pdci-Rda fait couler beaucoup d’encres. Maurice Kacou Guikahué est pointé du doigt ainsi certains cadres du vieux parti, dont Bernad Ehouman. Une situation qui mobilise une partie de l’actualité et jugée « explosive » par certains observateurs de la politique en Côte d’Ivoire. La « maison de Bédié » est troublée par des dissensions et incompréhensions qui déteignent sur le Pdci-Rda. Le parti ne montre plus pour l’heure une unité sans faille autour de ses dirigeants. Avant ce vendredi, une lutte générationnelle a été évoquée. Un tabloïd ivoirien a amplifié les brouilles qui fragilisent la tranquillité au sein des troupes d’Henri Konan Bédié. Il s’agit notamment du quotidien Le Matin qui barre à sa grande Une ce vendredi : « Situation explosive hier au siège du parti, Pdci, la maison de Bédié en feu ! ». Le confrère indique que Maurice Kacou Guikahué a fait empêcher une conférence de presse du camp Bernard Ehouman avec qui il est en désaccord. Il raconte encore que plusieurs loubards ont pris position au siège du Pdci-Rda à Abidjan dans la commune de Cocody. Certaines interrogations ont été soulevées. Le journal s’interroge sur l’origine des problèmes au sein du parti et l’implication de son président Henri Konan Bédié. « La tête de Guikahué mise à prix », rapporte-t-il aussi dans ses écrits.

 

Mais si la situation est chaude et sur le point d’exploser au Pdci-Rda en Côte d’Ivoire, elle l’est encore plus au Tchad où le président Idriss Déby Itno a été tué sur le champ de bataille contre les rebelles du Fact dans le nord du pays, selon les sources officielles. Après la mort de ce dernier qui venait d’être récemment réélu sans surprise pour un sixième mandat, son fils, Mahamat Idriss Déby, général 4 étoiles responsable de la garde républicaine, a pris le pouvoir. Le nouvel homme fort du Tchad dirige désormais un Conseil militaire qui a annoncé une période de transition de 18 mois, au terme desquels se tiendront des élections « démocratiques ». Ce conseil militaire a toute de suite dissout le gouvernement et l’Assemblée nationale du Tchad. Son instauration a suscité une vive polémique dans le pays, surtout du côté de la rébellion qui ne le reconnaît pas. Entre temps, l’annonce de la mort du président tchadien a été diversement interprétée. Certains quotidiens ivoiriens y voient un message lancé au président africains qui veulent se maintenir au pouvoir indéfiniment. Ces confrères soutiennent qu’Idriss Déby Itno a péri par l’épée comme il est venu et a régné par l’épée durant 30 ans. Pour sa part, le journal « Générations nouvelles » a titré à sa Une : « Dictature en Afrique : Déby mort pour un mandat de trop ». Une façon d’attirer l’attention sur le fait qu’un pouvoir pris par la force n’est pas éternel, et que la chute des dictateurs intervient tôt ou tard.

 

Eddy BIBI