
Les législatives du 06 mars prochain, la bataille entre le Front populaire ivoirien (Fpi) Affi et ‘’Gbagbo ou rien’’ (Gor) et le rejet des candidatures de Justin Koné Katinan et Damana Pickass sont les sujets qui cristallisent l’attention de la presse ivoirienne ce lundi 1er février 2021.
Pascal Affi N’guessan, président légal du Front populaire ivoirien (Fpi) ne décolère pas contre des groupements et partis politiques en compétition pour les législatives du 06 mars prochain. Il reproche à ces derniers d’user frauduleusement du logo de son parti en vue de tromper la vigilance des électeurs.
C’est par un courrier adressé au président de la Commission électorale indépendante (Cei), que Pascal Affi N’guessan, le président légal du Front populaire ivoirien (Fpi) exprime son ras-le-bol. Il porte à la connaissance de l’organe électoral ivoirien l’usage ‘’frauduleuse’’ de son logo par des candidats aux législatives du 06 mars prochain. « Il nous est donné de constater que des candidats, pourtant investis par d’autres partis et groupements politiques lors du dépôt de leur candidature à la Cei, se prévalent abusivement des attributs du Front populaire ivoirien pour promouvoir leur candidature sur les réseaux sociaux. », dénonce Pascal Affi N’guessan. Qui estime qu’une telle attitude ‘’contraste de façon flagrante avec la loyauté et l’élégance de la concurrence électorale.
Pour le président du Fpi une telle pratique ne peut continuer à prospérer, au risque de semer le doute et la confusion chez les électeurs pendant le déroulement du scrutin. C’est pourquoi il invite l’organe électoral à veiller au caractère loyal du déroulé de la propagande électorale réalisé par les candidats lors des précampagnes et campagnes électorales.
Pour l’aile dure du Fpi baptisé ‘’Gbagbo ou rien’’, Pascal Affi N’guessan n’est pas le président du Fpi. Il aurait été exclu pour haute trahison lors du congrès de Mama tenu le 30 avril 2015. De ce point de vue, ils peuvent se permettre d’utiliser les insignes du Fpi. Le confrère Le Jours plus qui en sait un peu sur cette affaire croit savoir qu’une grosse bagarre se prépare à l’horizon entre les deux (02) tendances. « A l’approche des élections/Palabres au Fpi, pro-Gbagbo et Affi se battent. », barre à sa Une Le Jours plus.
Dans la mouvance des législatives, Justin Koné Katinan, porte-parole de Laurent Gbagbo et Damana Pickass, candidats pour le compte de la plateforme EDS, pour les circonscriptions de Marcory et Port-Bouët, ont vu leurs candidature rejetées par la Commission électorale indépendante (Cei). Il leur est reproché de n’avoir pas rempli les conditions du code électoral, notamment la résidence en sol ivoirien.
Ces derniers ont en effet, produit un certificat de résidence dans lequel il est indiqué uniquement leur lieu de résidence, sans toutefois mentionner qu’ils y résident de façon continue durant les cinq années précédant les législatives, ‘’alors qu’ils sont notoirement reconnus comme résidant à l’étranger’’. Invités par l’organe électoral à fournir des compléments d’informations, les susnommés n’ont pu ni produire les justificatifs complémentaires attestant de leur résidence continue en Côte d’Ivoire, durant les cinq années précédant les élections, ni faire la preuve de ce que leur sont applicables, les exceptions permettant de déroger à cette prescription légale.
A l’étranger depuis la crise post-électorale d’octobre 2010, Damana Adia Pickass et Justin Koné Katinan pourraient dans les prochains jours fouler les pieds sur le sol abidjanais. Des négociations sont à l’heure actuelle engagées entre le Front populaire ivoirien ‘’Gbagbo ou rien’’ et le pouvoir d’Abidjan. En attendant, les deux candidats, ont décidé de saisir le Conseil Constitutionnel. Selon le confrère Soir info, ils disent avoir foi que le droit sera dit. D’ores et déjà, ils crient à un complot et relèvent une situation de deux poids, deux mesures. De leur point de vue, il n’y a pas matière à justifier un certificat de résidence légalement établi par une autorité investie d’un pouvoir régalien. Ils avancent également leur statut de réfugié politique dont la clause les exempte de la production d’un certificat de résidence.
Maxime KOUADIO