
La délocalisation de la marche des catholiques; les accusations de tentative de coup d’Etat portées contre Guillaume Soro et la dernière conférence de presse animée à Paris par l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire font les choux gras de la presse ce mercredi 29 janvier 2020.
«Après son putsch manqué de Noël, Guillaume Soro prépare un autre coup », soutient L’Expression. Le confrère rapporte des propos de Guillaume Soro lors de sa rencontre avec les médias français le mardi 28 janvier à Paris : « Nous allons nous organiser de telle sorte que mon entrée soit possible en Côte d’ivoire ». Et sur cette base échafaude son argumentaire. « De quelle organisation parle-t-il ? S’apprêterait-il à affronter la justice avant l’élection présidentielle d’octobre 2020 ? Il suffit de lire entre les lignes pour saisir le fond de la pensée et toute la stratégie de l’ex-chef de la rébellion. On a pas besoin d’être dans l’entourage de GKS pour comprendre qu’il prépare un autre faux coup », en a conclu L’Expression.
L’Inter qui a suivi la même conférence de presse a mis l’accent sur les engagements que Guillaume Soro soutient avoir obtenus de Alassane Ouattara qui lui, les a foulé au pied. « Compaoré et un guide religieux cités comme témoins », note ce journal indépendant de Côte d’Ivoire. « Sur les trois engagements pris, le premier n’a pas été respecté, le deuxième ne l’a pas été et visiblement le troisième ne le sera pas non plus. C’est pour cela qu’il y a quelques jours, j’ai dit que j’avais le sentiment de trahison. Ces engagements avaient été pris devant Blaise Compaoré, à l’époque, président du Burkina Faso. Et ces engagements ont été renouvelés devant un guide religieux ivoirien », rapporte L’inter.
Le Temps quant à lui revient sur la délocalisation de la marche des Catholiques. Pour lui, c’est bien la preuve que la Côte d’Ivoire baigne dans la terreur et l’insécurité. Le confrère a fait un tour d’horizon des réactions, des internautes entre autres, appelant à la violence et au meurtre des Catholiques suite à l’annonce d’une marche priante le 15 février 2020. « Voilà le visage hideux du régime Ouattara. Qui montre à la face du monde, à travers ses cyber-activistes et responsables des groupes de militants réfractaires à toute marche, à toute expression publique. Même l’Eglise n’est pas épargnée. Dans ce climat de terreur et d’insécurité notoire qui prévaut dans ce pays. A cette allure, il n’est pas garanti que nous ayons des élections apaisées et sécurisées, en octobre prochain », analyse le confrère.
Notons que Soir info souligne pour sa part, les violents affrontements qui ont opposés les populations aux forces de sécurité à Agboville. Quand Fraternité Matin informe que « le roi de l’Indenié félicite le chef de l’état pour la bonne conduite des affaires de la nation » ?
Jonas BAIKEH