La Côte d’Ivoire fête l’anniversaire de son indépendance et la libération de Simone Gbagbo

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Revue de presse

Encore bonne fête de l’Indépendance à tous et à toutes. La Côte d’Ivoire a en effet célébré le mardi 7 aout 2018 la date anniversaire de son indépendance. Une célébration qui constitue l’essentiel de l’actualité de ce lendemain de fête.

Ainsi, Fraternité Matin s’est appesanti sur le défilé militaire avec son titre « 38 ans après le boulevard Valéry Giscard d’Estaing a accueilli le défilé militaire ». Le confrère a relevé le retour du grand défilé militaire sur le Vge avec toute la symbolique qui y est attachée. Une célébration « populaire » à laquelle toutes les couches socioprofessionnelles et religieuses ont assisté selon l’organe gouvernemental. « En nombre de défilants, comme en parades, la célébration a rompu avec les années précédentes où la fête se limitait à une prise d’armes suivie d’un modeste défilé au Palais de la présidence. Cette fois, el rituel a renoué avec les années 1980. Pour le défilé militaire 5 514 forces de l’ordre ont été mobilisées. En tout 48 détachement militaires et paramilitaires », y lit-on.

La parade a également intéressé L’Expression qui barre « Défilé du 7 août/ 38 ans après Houphouet Boigny : La Côte d’Ivoire démontre sa force de frappe ». L’organe proche du pouvoir y fait savoir que le défilé militaire de cette célébration est le signe de la bonne « santé » de l’Armée ivoirienne. « Si l’Armée ivoirienne était en déliquescence, au sortir de la crise post-électorale de 2010-2011, ce n’est plus le cas aujourd’hui. (…) L’Armée de terre, la marine nationale, l’armée de l’air, la gendarmerie nationale, la police, les douanes,… sont désormais dotés de moyens qui leur permettent d’être plus opérationnels pour l’exécution des missions militaires et de sécurisation qui leur sont dévolues. », livre le confrère.

La célébration des 58 ans d’indépendance n’a pas manqué à la tradition en ce qui concerne le discours à la Nation de la veille. A ce sujet, Notre Voie croit savoir les dessous du message du président en titrant « Les coulisses de son message à la nation ». Abdoulaye Villard Sanogo y apprend que contrairement aux populations, les annonces faites par le chef de l’Etat étaient connues de la communauté internationale qui en était à la base. « Depuis quelques jours, nous avons accentué la pression sur monsieur Ouattara. Nous n’avons pas arrêté un seul instant. En principe demain, il va annoncer la libération de tous les prisonniers politiques à travers une loi d’amnistie. Il annoncera aussi la mise à plat de la Cei et renoncera au 3e mandat », a relayé le journaliste, citant un diplomate occidental.

Amnistie

C’est l’une des principales activités de ce jour. 800 prisonniers dont l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo ont bénéficié d’une amnistie du chef de l’Etat qui en a fait l’annonce lors de son adresse du 6 août 2018. «Comment Ouattara a été sommé de libérer Simone Gbgabo et ses camarades », lit-on à ce sujet à la Une de « Le Nouveau courrier ». Selon le journal, cette décision du numéro 1 ivoirien tient plus d’une contrainte que d’une volonté personnelle d’Alassane Ouattara de faire libérer les 800 détenus concernés. « Lâché par le Pdci-Rda sur le chemin du parti unifié, vomi dans son propre camp par plusieurs députés d’obédience Rdr, délaissé par Soro et ses amis, sonné par le rapport très critique de l’Union européenne, Alassane Ouattara a été contraint de libérer les prisonniers politiques en prenant une ordonnance pour amnistie générale, excluant, toutefois les militaires impliqués dans la crise postélectorale », révèle le confrère.

« L’Inter » qui y consacre sa Une, barre pour sa part : « Amnistie en faveur de 800 détenus : Ouattara frappe un coup politique ». Selon le journal, cette décision est l’un des actes politiques les plus importants du double quinquennat de Ouattara. « Qu’il y ait eu pression ou pas, il aura fallu une dose de volonté de la part d’Alassane Ouattara pour réaliser ce coup politique. Ce 6 août change fondamentalement la donne. Il libère les ambitions et conduit inexorablement à une redistribution des cartes. », apprend le journaliste Kisselminan Coulibaly.

Si elle est perceptible partout, la surprise de la libération de Simone Gbagbo n’en est pas une pour « Le Jour Plus » qui titre : « Réconciliation nationale, discours rassembleur,.. : Ouattara comme Houphouët Boigny ». Le confrère voit en cette amnistie une autre preuve de la ressemblance entre le premier président de la Côte d’ivoire et le président Ouattara. « C’est la preuve qu’à l’instar du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, Alassane Ouattara n’accorde aucun prix à la paix. Tout comme « le vieux », il fait preuve de tolérance pour renforcer l’union au sein des populations dont une frange importante est ravie de retrouver les siens. Le président a aussi informé avoir demandé au gouvernement de revoir la composition de la Commission électorale indépendante. Ceci est la preuve qu’il est à l’écoute de son peuple, surtout l’opposition politique qui n’avait de cesses de se plaindre sur ce point. », explique le journal.

 

 Alassane SANOU

 

 

 

 

 

 

 

 

Alassane SANOU
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