Une semaine après les révélations troublantes de Robert Bourgi sur le rôle de la France-Afrique dans l'éclatement de certaines crises sociopolitiques, parfois meurtrières, en Afrique, l'avenir des relations entre la France et le continent africain semble compromis.

Le vrai visage de Robert Bourgi

En Côte d'Ivoire, ce sujet continue de défrayer la chronique et fait la Une de plusieurs journaux, notamment Le Bélier, proche du PDCI-RDA. « Après les révélations de Bourgi, la France aura du mal à redorer son blason terni », peut-on lire en couverture. Le Sursaut va plus loin en dévoilant « le vrai visage de Robert Bourgi », et relate comment, au nom de la France, « il a manipulé des chefs d'État africains ».

Au sein des partis politiques, notamment au FPI et au PDCI-RDA, des voix s'élèvent pour exiger des enquêtes approfondies afin de faire la lumière

Autre sujet qui suscite de vives réactions : le meurtre de l’étudiant Agui Mars Deaguoué, alias le "général sorcier" membre de la FESCI, survenu en début de semaine.

L'assassinat d'Agui Mars

Pour Le Patriote, « l'heure de la dissolution de la FESCI a sonné ». Au sein des partis politiques, notamment au FPI et au PDCI-RDA, des voix s'élèvent pour exiger des enquêtes approfondies afin de faire la lumière sur ce nouvel épisode tragique qui secoue les milieux universitaires.

L'Héritage titre à ce propos : « Le PDCI-RDA exige des enquêtes approfondies ». De son côté, L'Avenir s’intéresse aux répercussions de cette violence sur les étudiants en évoquant « Au cœur de la détresse des étudiants des résidences universitaires » après l'injonction faite aux occupants illégaux de quitter les cités universitaires.

Des cadres exigent un bureau politique

Enfin, la situation interne du PDCI-RDA est également au cœur des discussions, avec Tidjane Thiam, élu président du parti en décembre dernier, semblant ne plus faire l'unanimité. Le Matin, proche du pouvoir, rapporte que des cadres du parti réclament urgemment la tenue d’un bureau politique : « Nous exigeons en urgence un bureau politique ». Un membre du parti confie même : « Pour la présidentielle de 2025, le PDCI-RDA n'est pas prêt », ajoutant que « la majorité de ceux qui ont soutenu Thiam sont désormais découragés ».