Construction durable : Le numéro 2 mondial de l’étanchéité Axter, renforce sa présence en Afrique

Pouvez-vous présenter Axter ?

Axter est une marque française d'étanchéité. Nous faisons partie du groupe Colas et du groupe Bouygues. C'est une marque qui exporte tous ses produits depuis la France. Nous avons une usine dans le nord de la France, précisément à Douai, non loin de Lille, d’où sont fabriqués tous nos produits. Tous nos produits destinés au marché africain viennent de notre usine en France. Les produits que nous exportons en Afrique sont les mêmes qui sont exportés en Asie, en Amérique du Sud, etc. Tous nos produits sont conçus de la même manière et grâce à notre expérience terrain, nous n’avons pas de problème au niveau climatique. Nos gammes de produits sont adaptés pour toutes les zones peu importe le climat.

Axter en Côte d'Ivoire, ça remonte à quand ?

Nous sommes en Côte d'Ivoire depuis une vingtaine d'années à peu près. Nous sommes la première marque française dans le domaine de l’étanchéité à s’installer en Côte d'Ivoire. Nous avons toujours travaillé en lien avec des partenaires locaux. Nous avons fait ce choix pour aider les marchés locaux à se développer parce que nous faisons travailler des installateurs ivoiriens, nous faisons des formations. Nous avons toujours voulu avoir ce type d'échanges, travailler avec des partenaires, nous positionner comme une marque française qui vient avec un savoir-faire français pour développer le marché africain.

Revenons aux produits que propose Axter...

Nous fabriquons des membranes bitumineuses. Une membrane bitumineuse est une couche qu'on installe sur des toitures terrasses. Nous faisons de l'étanchéité sur les toitures terrasses. C’est une membrane qui va de l’épaisseur de 2,5 à 4 millimètres. Nous sommes en charge de toutes les toitures terrasses, c’est-à-dire des toitures globalement plates. Ce qui est logique parce qu’en France, on trouve beaucoup de toitures avec une inclinaison de 15%. Du coup, on n’a pas de problème d’évacuation de l’eau. Par contre, le problème qu’on a avec les toitures plates, c’est que l’eau stagne, reste sur le toit. Nous posons donc des membranes qui permettent de maintenir le toit étanche même quand il pleut. Nous pouvons travailler sur des hôpitaux, des stades, des hôtels, etc. On travaille aussi bien en nouvelle construction (ce qu’on appelle maçonnerie) qu’en réfection, c'est-à-dire une ancienne étanchéité qui a été posée il y a 20, 30 ans, mais qui a toujours des problèmes. Nous sommes capables d’enlever l’ancienne étanchéité et reposer une nouvelle étanchéité. Nous avons une compétence qui part de l’étude à la pose d’étanchéité simple en passant par la pose d’isolant, l’installation des évacuations d’eaux pluviales. En clair, nous arrivons sur une terrasse vide et nous faisons une étanchéité complète.

Pourquoi Axter ne s’installerait-elle pas en Afrique ?

Nous avons un siège export basé à Barcelone (Espagne, Ndlr), d’où on intervient sur l’Afrique. En Amérique du Sud, nous avons un bureau au Chili. Nous avons un bureau au Canada qui gère le Canada et les Etats-Unis, et un autre bureau en Australie. Axter ambitionne d’ouvrir un bureau en Afrique pour répondre au mieux aux besoins du marché, et réduire les contraintes de déplacement, parfois de décalages horaires. Cela, d’ici à 2020. On a aujourd’hui, un besoin évident de flexibilité.

Comment perçoit-on le marché de l’étanchéité en Côte d’Ivoire chez Axter ?

Le marché de l’étanchéité en Côte d’Ivoire est très porteur parce que si on regarde les relevés de pluviométrie, Abidjan est l’une des villes où il pleut le plus en Afrique. A partir du moment où il pleut, il y a un besoin d’étanchéité. C’est pour cela que ce matin (vendredi 14 juin 2019, Ndlr) nous avons fait venir des étanchéistes locaux pour les connaître, savoir leurs besoins. Nous ne pouvons pas avoir une stratégie commune sur l’Afrique. Tous les pays sont différents. C’est pour cela que nous travaillons avec des partenaires locaux, comme le groupe Batimat, avec qui nous recueillons des informations sur la Côte d’Ivoire pour adapter notre stratégie. On sent que le marché de l’étanchéité a envie d’évoluer. Il y a un besoin constant d’étanchéité. On se rend compte qu’il y a des zones où il n’y a même pas d’étanchéité. Ce n’est pas le cas aujourd’hui en Côte d’Ivoire, où nous travaillons sur des projets à grande échelle, tels que le nouveau stade de Yamoussoukro, le nouveau siège d’Orange, etc. Nous sommes sur le cinéma Pathé (Cap Sud, Ndlr). Ce sont des projets très intéressants pour nous, et qui peuvent nous permettre de nous donner une image. En Afrique, nous avons réalisé de gros projets sur le Bénin. Mais en Côte d’Ivoire, c’est maintenant que nous commençons avec les gros projets. Mais si nous devons remporter davantage de gros marchés, une meilleure représentation d’Axter en Afrique s’impose. Et je pense qu’à l’avenir, nous n’aurons pas le choix que d’ouvrir un bureau ici en Afrique pour pouvoir mieux connaître le marché, être informé des projets.

Quel est le positionnement d’Axter sur le marché international et en Afrique ?

Axter est dans le top 2 mondial. L’Afrique est l’une des zones où l’on travaille le mieux. De gros pays comme le Cameroun, le Sénégal, la Côte d’Ivoire sont des marchés très porteurs pour nous. L’Afrique est l’une des zones où Axter fonctionne le mieux.

Vous fonctionnez mieux en Afrique pourtant ici, les prix de vos produits sont jugés élevés comparés à ceux de vos concurrents ? Quelles explications ?

Les produits d’Axter sont très chers, c’est ce qu’on entend très souvent mais les prix sont faits avec une raison. Mais il faut comprendre que la plupart de nos produits sont sous avis technique. C'est-à-dire que nos produits sont certifiés, référencés de sorte que quand nous sommes face à un problème d’étanchéité, nous avons une solution préétablie pour nous permettre de faire face immédiatement à ce problème. C'est-à-dire qu’en Afrique, suivant le type de toiture, Axter a déjà une solution certifiée. L’installateur n’aura qu’à suivre ce qui a été fait dans l’avis technique. Il y a beaucoup de concurrents, notamment des concurrents locaux, qui n’ont pas l’avis technique. Parce qu’il ne faut pas confondre l’avis technique et la certification locale. Il y a beaucoup de marques qui ont une certification locale. Or, elle peut être différente d’un pays à l’autre. Pourtant, l’avis technique lui, est mondial. Il est valable partout. Et là-dessus, Axter a la gamme Sbs. Tous nos produits sont sous avis technique. Un avis technique, c’est 3 ans de certification, c’est un gage de qualité. A partir du moment où l’avis technique est suivi, il n'y a aucun problème pour les installateurs locaux. C’est cela qui explique la différence de prix. Nous avons aussi une qualité dans le milieu du bitume qui est différente. Nous avons beaucoup parlé ce matin (vendredi 14 juin 2019, Ndlr) de différentes gammes : la gamme App et toutes les gammes sous avis technique. Nous garantissons la qualité Axter à travers tous nos avis techniques et à travers notre présence locale avec des partenaires solides comme Batimat avec qui nous travaillons depuis plusieurs années. L’image Axter et l’image Batimat, c’est un gage de qualité.

Est-ce que vos produits respectent les normes en matière d’étanchéité en termes de durée de vie ?

Oui, nos produits sont garantis 10 ans. Et en matière d’étanchéité, en général, c’est bien 10 ans. Mais, il n’est pas rare de trouver une étanchéité Axter qui tienne 15 ans. Avec l’avis technique Axter, nous garantissons la qualité. De sorte que les gens n’ont pas à craindre d’avoir à tout refaire en l’espace de deux ans.

Est-ce qu’on peut avoir une idée du chiffre d’affaires 2018 d’Axter en Afrique ?

Malheureusement, ce ne sont pas des données que je peux exposer, mais on est sur plusieurs millions d’euro, en termes de chiffres d’affaires au niveau Afrique.

Quelles sont les perspectives aujourd’hui sur le marché africain et spécifiquement ivoirien pour Axter.

Je vois le marché africain en plein développement, en plein boom. L’Afrique c’est l’avenir. Nous fonctionnons déjà bien en Afrique. Si nous comptons ouvrir une filiale en Afrique, c’est qu’on croit au marché africain. On a déjà de très bons résultats en gérant à distance l’Afrique, même si on y est présent deux semaines par mois.

Réalisée par Elysée LATH