
L’article 427 nouveau du Code pénal a marqué une avancée significative en Côte d’Ivoire le 29 juin 2024, en encadrant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) sous certaines conditions. Pourtant, malgré cette évolution légale, l’accès à l’information et aux soins sécurisés demeure limité. Une campagne de sensibilisation vise à informer et mobiliser les acteurs afin de garantir aux femmes concernées un droit effectif à l’IVG sécurisé.
Face à cette situation préoccupante, la loi autorise désormais les l’IVG dans trois situations qui vont permettre de justifier les actions d’avortement :
-Lorsque la vie de la femme est en danger.
-En cas de grossesse résultant d’un viol ou d’un inceste.
-Lorsque la grossesse compromet gravement la santé physique ou mentale de la femme.
Si cette avancée représente une protection juridique pour certaines femmes, la méconnaissance de cette législation reste un frein important pour de nombreuses femmes, en particulier les jeunes de (15 à 35 ans). De surcroît, les populations vulnérables, ne savent pas qu’elles peuvent légalement accéder à un avortement sécurisé.
Un accès entravé par la stigmatisation et les obstacles médicaux
En dépit de la loi, l’IVG demeure un sujet tabou en Côte d’Ivoire. La stigmatisation sociale, la pression culturelle et religieuse, ainsi que le manque de formation des professionnels de santé empêchent encore un accès effectif aux soins. De plus, les structures médicales ne sont pas toutes prêtes à appliquer la loi, soit par manque de moyens, soit par crainte des jugements sociaux.
Cependant, ce manque d’implication pousse de nombreuses femmes à se tourner vers des pratiques clandestines, mettant leur santé et leur vie en danger. Les avortements non sécurisés restent une cause majeure de mortalité maternelle, alors qu’ils pourraient être évités avec une meilleure information et un accès facilité aux services de santé.
Promouvoir une information fiable
Ces défis majeurs liés à l’IVG en Côte d’Ivoire ont conduit à une campagne de sensibilisation qui consiste à lancer un appel à l’engagement collectif pour la diffusion des informations justes et fiables sur l’IVG et les droits des femmes.
-La création d’un environnement bienveillant où les femmes pourront prendre des décisions sans peur du jugement.
-Mobiliser les professionnels de santé et les leaders communautaires pour garantir un accès réel aux soins.
Les journalistes et créateurs de contenu ont un rôle clé à jouer en produisant des articles, reportages et brèves qui expliquent la loi et dénoncent les obstacles encore présents. Des angles de traitement comme “Que dit vraiment l’article 427 nouveau ?” ou “Quels freins persistent malgré la loi ?” permettront d’éclairer l’opinion publique sur cette question essentielle.
Un droit accessible aux femmes
L’IVG sécurisée est un soin de santé essentiel. L’adoption d’un cadre légal est une avancée, mais elle ne suffit pas si les femmes ne peuvent pas exercer ce droit. Informer, sensibiliser et lutter contre la désinformation, c’est protéger des vies, car chaque femme mérite une information claire, un choix éclairé et un accès sécurisé aux soins.