
L’intelligence artificielle se déploie progressivement au Mali. Elle est présentée comme un levier de développement. L’État parle d’innovation, d’optimisation et de modernisation. Mais derrière ces promesses, une autre réalité se cache. Qui contrôle réellement l’IA dans le pays ? À qui profite-t-elle ?!?
Une technologie inaccessible aux travailleurs
Les entreprises promeuvent l’IA comme une solution miracle pour l’emploi. Mais dans la réalité, seuls les secteurs les plus riches peuvent l’utiliser. L’IA ne remplace pas le travail manuel. Elle l’exclut. Les petits commerces, les artisans et les agriculteurs n’ont aucun accès à ces outils. Ils continuent à lutter avec des moyens rudimentaires pendant que les multinationales automatisent leurs processus.
L’IA et l’illusion de l’inclusion numérique
La fracture numérique au Mali est immense. Pourtant, l’IA est déployée sans que l’accès à internet soit garanti pour tous. Qui profite de cette technologie si une partie du pays ne peut même pas l’utiliser ? Loin d’ouvrir de nouvelles opportunités, l’intelligence artificielle creuse les inégalités.
L’IA et le vol des données personnelles
Les systèmes d’IA collectent des quantités massives de données. Ces informations sont stockées et analysées par des entreprises étrangères. Le Mali ne possède pas ses propres infrastructures numériques. Cela signifie que les informations des citoyens sont utilisées sans contrôle. L’IA devient un nouvel outil d’exploitation, un pillage numérique.
La surveillance de la population sous couvert de sécurité
L’État malien intègre l’IA dans la sécurité et l’administration publique. Caméras intelligentes, reconnaissance faciale et analyse algorithmique des comportements se développent. Mais à qui sert cette technologie ? Ces outils sont souvent utilisés pour surveiller, réprimer et identifier les opposants politiques. L’IA n’améliore pas la liberté. Elle la restreint.
L’IA et l’essor incontrôlé des jeux d’argent
Les plateformes de casino en ligne utilisent l’intelligence artificielle pour cibler les joueurs. Ces systèmes analysent les habitudes, envoient des offres personnalisées et maximisent les pertes. L’IA ne rend pas le jeu plus juste. Elle le rend plus addictif. Elle manipule les comportements, encourageant les joueurs à parier toujours plus.
Une technologie imposée par les grandes puissances
L’IA utilisée au Mali ne vient pas des universités locales. Elle est importée de l’étranger. Les grandes entreprises occidentales et chinoises contrôlent les logiciels, les serveurs et les algorithmes. Elles imposent leurs règles et prennent leurs décisions sans consultation des populations locales.
L’IA et l’élimination progressive des emplois qualifiés
L’intelligence artificielle redéfinit le travail. Les banques, les administrations et le commerce automatisent des tâches essentielles. Les paiements sont traités sans employés, les stocks gérés par algorithmes, les clients orientés par chatbots. Chaque avancée technologique remplace un salarié. Derrière cette modernisation, les entreprises réduisent leurs coûts en supprimant des postes. Les licenciements se multiplient, mais aucune alternative n’existe pour les travailleurs exclus. Loin d’être un progrès partagé, l’IA sert une logique de rentabilité immédiate au détriment des salariés.
Qui profite réellement de l’intelligence artificielle ?
Les multinationales et les élites locales en sont les premières bénéficiaires. Elles utilisent l’IA pour augmenter leur rentabilité et leur contrôle. Pendant ce temps, les travailleurs voient leurs emplois disparaître, les agriculteurs sont exclus des innovations et la surveillance s’intensifie.
Reprendre le contrôle sur l’IA avant qu’il ne soit trop tard
Le Mali doit mettre en place un encadrement strict de l’intelligence artificielle. Il faut des infrastructures locales, une régulation des entreprises étrangères et un accès garanti à tous. Sans cela, l’IA restera une nouvelle forme d’exploitation et d’exclusion.
Une IA programmée pour maintenir les déséquilibres de pouvoir
Les algorithmes d’intelligence artificielle ne sont pas neutres. Ils sont développés dans des contextes qui reflètent des intérêts économiques et politiques précis. Lorsqu’ils sont déployés au Mali, ils reproduisent les inégalités existantes au lieu de les corriger. L’accès aux services numériques dépend du pouvoir d’achat, de la connexion internet et des infrastructures. L’IA ne redistribue pas les ressources. Elle les concentre.
L’exploitation des données : un néocolonialisme numérique invisible
Les infrastructures d’IA au Mali reposent sur l’extraction massive de données. Les grandes entreprises technologiques collectent ces informations, les stockent à l’étranger et les revendent. Ces données permettent de créer des outils plus performants, mais elles ne bénéficient jamais aux populations locales. Comme pour les matières premières, le Mali fournit la ressource brute et les pays riches en tirent les bénéfices.
L’illusion d’une intelligence artificielle au service du développement
L’IA est présentée comme un moteur de modernisation. Mais qui décide des priorités ? Les domaines où l’IA est déployée sont souvent ceux qui maximisent la rentabilité pour les investisseurs. L’éducation, la santé ou l’accès à l’eau sont rarement les premiers secteurs concernés. Pendant que l’IA optimise la finance ou le commerce en ligne, les services essentiels restent sous-financés et dépendants d’un soutien international incertain.