Sassandra : Les cours arrêtés dans le secondaire public depuis jeudi

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sassandra-les-cours-arretes-dans-le-secondaire-public-depuis-jeudi Il n'y a pas eu cours dans deux écoles à Sassandra, depuis jeudi 10 mars 2022. (Ph: DR)
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Depuis jeudi 10 mars 2022 les cours sont suspendus dans les deux établissements secondaires publics de la ville de Sassandra que sont le Lycée Moderne Goffry Kouassi Raymond et le Lycée Moderne de Sassandra.

L’arrêt de cours dans les deux établissements secondaires publics de la ville de Sassandra que sont le Lycée Moderne Goffry Kouassi Raymond et le Lycée Moderne de Sassandra fait suite au mécontentement des professeurs de ces écoles du fait du non-paiement des indemnités d'interrogation orale et de correction des sujets du Bac et du Bepc 2021.

Indemnités d'interrogation et de correction

«C'est pareil chaque année, il faut qu'on manifeste d'abord avant que les autorités compétentes se décident à nous payer nos indemnités d’interrogation orale et de correction des sujets du Bac et du Bepc. Comment peut-on attendre jusqu'à un an avant de percevoir ces montants dérisoires, alors que les frais d'examen sont payés par les élèves dès le début de l'année ?», s'est offusqué M.T, professeur de lettres dans la région. Quant à son collègue, G.B, il dénonce le fait que, «ce n'est qu'à l'éducation nationale qu'on voit ce genre de situation. Ailleurs, les gens sont payés tranquillement, dans le temps et sans bruit. Chez nous, il faut toujours qu'on nous pousse à bout, qu'on nous livre à la vindicte populaire, parce que les parents supposent que nous sommes trop bien payés et que se sont des revendications de trop».

Cependant, les enseignants qui disent avoir pris attache avec les services de la trésorerie locale ont été informés qu'ils seront finalement payés aux alentours du 28 mars 2022.

Les attentes des syndicats du secteur éducation/formation

En définitive, les enseignants ont décidé de reprendre les cours le lundi 14 mars prochain.

Il est à noter que chaque année, l'on assiste au même scénario dans différentes régions de Côte d'Ivoire où les professeurs sont obligés de se faire entendre bruyamment avant de percevoir leurs indemnités d’interrogation et de correction qui, en définitive, sont toujours payées à la veille des examens de la nouvelle année scolaire. Ce fait longtemps dénoncé par l'ensemble des syndicats du secteur éducation/formation qui ont toujours suggéré l'installation d'une intendance sur les lieux même des travaux relatifs à ces examens de fin d'année n'a jusque-là pas encore été entendu. Et malheureusement, ce sont les élèves qui paient le prix chaque année par la perte d'un ou de plusieurs jours de cours.

Gnoplou Saï Bravo (Correspondant San-Pedro)