
L'école est terminée pour certains étudiants ivoiriens qui ont pourtant la volonté de poursuivre leurs études, après avoir obtenu leur master 2 et une mention bien voire très bien. La raison, l’État de Côte d'Ivoire a fixé les frais d'inscription dans les écoles Doctorales de 90.000 à 590.000 francs CFA par an.
Les frais d'inscription pour les étudiants en quête du doctorat passent de 90.000 francs CFA à 590.000 francs CFA. Désormais, les étudiants doivent payer 90.000 francs CFA pour les droits d'inscription administrative et 500.000 francs CFA pour le droit d'inscription pédagogique, ce qui fait en tout 590.000 francs CFA. Chaque année pendant trois (3) ans, l'apprenant qui veut être titulaire d'un doctorat, doit s'acquitter de la somme de 590.000 francs CFA. Au cours des trois (3) ans, il doit payer 1 770 000 francs CFA sans compter, les fascicules et les colloques auxquels il devra prendre part afin d'espérer obtenir ce diplôme supérieur.
Des sommes que certains étudiants, n'ayant pas grand moyens ni assez de ressources financières, trouvent colossales pour eux. Pour ces étudiants, l'aventure et le rêve de poursuivre les études s'arrête malheureusement là. Issus d'une famille de 06 enfants, dont le père s'en est allé très tôt dans l'au-delà, l'étudiant Serges. G soutien qu'il est arrivé en Masteur 2 grâce aux efforts de sa mère qui s'adonne à plusieurs petits activités pour pouvoir les scolariser ses frères et lui. Aujourd'hui, avec la hausse du prix d'inscription, il ne peut plus continuer. Freiné dans son élan, ce jeune étudiant en Droit a décidé de chercher de quoi à faire pour soutenir ses frères cadets puisqu'il est l'ainé.
Même sort pour Nadège. M. Cette demoiselle dit être découragée par cette décision du gouvernement ivoirien. "L’État a tué en moi le rêve de devenir docteur. Alors que le gouvernement dit encourager les filles pour l'école, ce même gouvernement nous empêche de poursuivre les études. Je n'ai pas de soutien financier", a lancé cette universitaire. À l'en croire, elle travaille comme rayonniste dans un supermarché à ses heures perdues pour assumer ses études. Aujourd'hui, elle est obligée d'arrêter ses études et affronter autrement la vie. « L'école et moi s'en est malheureusement fini. C'est parce que nous n'avons pas de moyens que nous sommes restés en Côte d'Ivoire pour nos études. Mais ça devient encore plus compliqué qu'on le croyait », a-t-elle déploré. Avant de terminer, qu'elle ne pourra pas aborder cette thèse unique de doctorat en lettre moderne.
À l'image de ces deux étudiants qui devraient entamer le doctorat, ils sont nombreux ceux qui ont décidé de jeter l'éponge faute de moyens financiers. Une triste réalité qui nous emmène à nous interroger sur les motivations de cette hausse de frais d'inscription.
Aussi est-il nécessaire d'indiquer que selon le communiqué en notre possession, les salariés aspirant au Doctorat devront payer la somme de 400.000 FCFA pour l’inscription administrative et 600.000 FCFA pour la pédagogie. Ce qui fait un total de (1 million de FCFA). Quant aux ressortissants de l’UEMOA non-salariés, ils devront débourser 300.000 FCFA pour l’inscription administrative et 500.000 FCFA pour la pédagogie soit 800.000 FCFA ; et les salariés de l’UEMOA payeront la somme d’un million (400.000 FCFA administratives ; 600.000 FCFA pédagogie). Pour ceux qui ne sont pas de l’espace UEMOA, les inscriptions administratives sont fixées à 500.000 FCFA et celles de la pédagogie à 700.000 FCFA soit 1.200.000 FCFA.
Mélèdje Tresore