Affaire congés de Noël anticipés : Des fauteurs de troubles jugés et condamnés, tout sur les sanctions prévues par la loi

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affaire-conges-de-noel-anticipes-des-fauteurs-de-troubles-juges-et-condamnes-tout-sur-les-sanctions-prevues-par-la-loi Le gouvernement doit aller jusqu’au bout pour garantir la sécurité à l'école la veille des congés de Noël.
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Où en est-on avec le procès des élèves fauteurs de troubles exigeant un départ anticipé pour les congés de Noël ? Celui qui avait été annoncé à la presse nationale et internationale pour se tenir le lundi 16 décembre 2019 au palais de justice d’Abidjan-Plateau, puis reporté plus d'une fois, s'est déroulé dans la plus grande discrétion.

Joint au téléphone dimanche 5 janvier 2020, pour en savoir sur l'aboutissement de cette affaire, une source proche du service de communication du ministère de l'Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a confié que ces élèves ont été jugés dans les tribunaux des différentes localités concernées.

Des informations diffusées sur des sites d'informations font échos du procès des fauteurs de troubles de Daloa. Notre source rapporte que 7 individus, à savoir 4 élèves, 2 sans emploi et 1couturier, âgés de 18 à 24 ans, ont été jugés et condamnés à une peine de prison de 6 mois chacun, le mardi 17 décembre 2019, au tribunal de Daloa. Ils se sont rendus coupables d’intrusion dans un établissement d'enseignement. Ils font partie de ceux qui ont perturbé les cours dans les établissements scolaires de la ville de Daloa le lundi 09 décembre dernier pour réclamer des congés anticipés. Dans ces manifestations d’une rare violence, Sangaré Teinan, élève en classe de terminale D, a perdu la vie.                          

Il n'y a pas que ces derniers. Car le bilan du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, annonce que ces manifestations enregistrées dans plusieurs localités du pays ont fait 3 morts, 80 interpellations dont 42 personnes déférées devant le parquet d' Abidjan et des villes de l’intérieur du pays.

D'aucuns estiment que le gouvernement devrait également faire le point des différents procès afin d'édifier l'opinion nationale et internationale sur la gestion de cette affaire qui continue de défrayer la chronique. Le but, selon eux, est de donner un signal fort à tous ces élèves et leurs complices qui constituent une menace pour la stabilité de l'école ivoirienne.

En attendant, le mercredi 11 décembre 2019, au cours d’une réunion avec les acteurs du secteur éducation et de la société civile, la ministre Kandia Camara avait promis que « tous les fauteurs de troubles identifiés, dénoncés et condamnés seront radiés des écoles de Côte d’Ivoire ». Elle avait brandi la menace de radiation des élèves auteurs de ces violences dans les établissements. « Va-t-elle appliquer cette mesure  de radiation dans toute sa rigueur? », s'interrogent des acteurs du système éducatif, qui insistent sur la nécessité pour le gouvernement de prendre ses responsabilités et de ne pas donner dans le laxisme et en se limitant à des discours. «  Il faut frapper fort pour mettre fin à ces pratiques à l'école », ont recommandé nos sources.

Au-delà de la radiation, la loi prévoit d’autres sanctions. L'article 213 du Code pénal (section 6) stipule que « Quiconque pénètre ou se maintient dans l'enceinte d'un établissement d'enseignement sans y être habilité en vertu de dispositions législatives ou réglementaires ou y avoir été autorisé par les autorités compétentes, dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l'établissement, est puni d'un emprisonnement de six mois à un an et d'une amende de 100.000 à 1.000 000 de francs », expliquent nos sources.

 

Marcelle AKA

Marcelle Aka
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