
Les violences dans les lycées et collèges liées aux congés anticipés entamés par les élèves ont occasionné trois morts. La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a dénoncer cette situation non sans situer les responsabilités. Le serétaire national, Allah Saint Clair dit Général Makélélé entend même porter plainte.
Suite aux violences perpétrées ces derniers temps dans plusieurs établissements scolaires du pays à l’orée des fêtes de fin d’année, le secrétaire général de la FESCI, Allah Saint-Clair, est monté au créneau pour indexer les prétendus auteurs de ces violences et exiger leur démission.
« Les 29 et 30 novembre derniers, la FESCI est allée en séminaire pour définir une politique d’anticipation sur le phénomène des congés anticipés. Parce qu’il y a quelques années que cela se produit. Le ministère en charge de l’école a essayé beaucoup de recettes mais vous avez vu que cela n’a rien donné. Et la FESCI a, depuis le 5 décembre, déployé tout le bureau national sur l’ensemble du territoire pour sensibiliser les élèves sur le respect du calendrier scolaire. Malheureusement, en face de cette initiative intelligente, il y a la décision qui est purement politique de madame Kandia Camara, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Elle estime qu’il ne faudrait pas sensibiliser les élèves, qu’il faut être ferme. Elle a employé le terme de fermeté avec l’action de la police. Et l’action de la police n’a en aucun cas freiné ce phénomène. Nous avons vu tous ces morts. Pour nous, il n’y a pas plus grand drame que cela. Nous pensons que dans un monde où l’intelligentsia doit fonctionner, il n’y a pas la place de la police ou de la gendarmerie. Devant cette situation, il faut que les responsabilités soient situées, mieux madame la ministre doit démissionner et c’est notre position », a-t- il tranché.
Poursuivant, le SG de la FESCI a affiché sa volonté de sauver l’école à travers des actions concrètes.
« Nous sommes en train de prendre les dispositions pour qu’il y ait un deuil national pour ces élèves qui sont morts dans cette période. Et surtout inviter tout le monde à jeter un regard sur l’école. Nous sommes également en train de préparer les états généraux de l’école. Ce n’est pas notre rôle, mais nous avons vu que le ministère ne joue pas son rôle. Et nous ne pouvons pas abandonner l’école dans la main des politiques qui ne font que faire de la communication politique. La FESCI a décidé de prendre ses responsabilités en portant plainte contre tous ceux qui sont mêlés de près ou de loin à ces assassinats des membres de notre communauté. Après cela nous allons adresser un courrier à l’Unesco pour qu’il y ait un regard assez étroit sur l’évolution de l’école en Côte d’ivoire», a-t-il manifesté.