
En présence du secrétaire général de l’Université Félix Houphouët-Boigny, Mamadou Diomandé Hamed, une passation de charge devait avoir lieu ce jeudi 12 septembre 2019 dans cette université, entre le directeur du Centre d’études et de recherches en communication (CERCOM), professeur Julien Atchoua et le professeur Toa Jules. Atchoua a refusé de se présenter sur les lieux, car cette passation ne respectait pas la norme, selon lui.
Dans un courrier qui lui était adressé, le mercredi 11 septembre 2019 annonçant une passation de charge entre lui et son collègue, le directeur a refusé de mettre les pieds dans la salle des « 3 UFR » sous-prétexte qu’il a été « nommé par arrêté ministériel ». Par conséquent, il ne pouvait se présenter dans cette salle où avait lieu l’évènement.
« Suite à la nomination d’un nouveau responsable au CERCOM, par le président de l’université, je viens par la présente vous informer que la passion de charges aura lieu le jeudi 12 septembre 2019 à 15h », avait annoncé le secrétaire général de l’université, dans un note adressée au directeur du CERCOM.
En réaction à cette nouvelle « surprenante », le professeur Atchoua a « noté que la nomination du directeur du CERCOM, que je suis, s’est faite par arrêté ministériel. Jusqu’à ce jour, aucun autre arrêté ministériel, ni même une décision écrite ne m’a été notifiée pour signifier ma révocation et mon remplacement par un autre collègue », a répondu le directeur, dans un courrier adressé ce jour à Mamadou Diomandé Hamed.
Poursuivant son intervention, il a signifié que « si j’ai commis des impairs, ce qui aurait été intéressant, c’est de me convoquer et de m’envoyer une note pour dire cher collègue, voilà ce que tu as fait, donc nous n’apprécions pas et nous entendons te révoquer. Mais rien », ajoutant que « j’ai été vraiment surpris de cette passation de charge, je ne comprenais pas la motivation de cette passation. J’ai trouvé ça comme de la dictature. C’est ainsi que j’ai écrit une lettre de protestation ».
Le secrétaire général, quant à lui, a fait savoir que la passation ne pouvait pas avoir lieu, parce que, celui qui devrait passer la charge n’était pas présent. Interrogé pour avoir plus d’informations, Mamadou Diomandé a jugé bon, de rester muet sur les préoccupations qui lui étaient adressées.
Au regard de cette « violation procédurale de révocation », qui ne respecte pas la norme, Atchoua se pose la question de savoir, s’il veut être révoqué parce qu’il est membre du conseil de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs (CNEC). Rappelons que, entre ce syndicat et la direction de l’université, il existe quelques incompréhensions.
« Il y a beaucoup d’hypothèse, mais celle de l’appartenance à la CNEC est beaucoup plus probable », a-t-il dit, pour clore ses propos.
Idriss KONE (stg)