
Les autorités ivoiriennes tentent de juguler la violence qui a cours dans les établissements scolaires en Côte d’Ivoire, et particulièrement à Abidjan. C’est pourquoi, elles ont mis en place une stratégie qui consiste à fouiller les sacs des élèves, avant l’entrée dans les établissements.
Cet exercice a payé, puisque les « gardiens » commis à cette tâche ont pu récupérer un nombre impressionnant d’armes blanches dangereuses, qui permettaient aux élèves de semer la terreur dans les établissements. De sources sécuritaires, plusieurs de ces élèves détenteurs d’armes blanches dangereuses ont été interpellés. Vincent To Bi irié, préfet d’Abidjan, qui a suivi cette opération, a invité des parents d’élèves à son cabinet, « pour voir l’ampleur des saisies ».
Il a dénoncé cette attitude des apprenants « Des élèves, devenus violents, agressent des élèves et les blessent. Ils s’organisent en bandes, pour aller perturber d’autres écoles dans d’autres communes. Il y en a encore qui agressent des enseignants et éducateurs, et les menacent de mort. Un enseignant à Adjamé a reçu d’un élève, une grosse pierre en plein visage, qui nécessitait une chirurgie maxillo-faciale lourde. D’autres enseignants ont été battus et déshabillés, sous la huée populaire et l’indifférence », s’est-il emporté lors de la rencontre, avant d’interpeller les parents en les mettant face à leurs responsabilités
Il a lancé un appel pressant à toutes les couches de la société ivoirienne, afin qu’ensemble, une solution, en dehors de la violence institutionnelle, soit trouvée. « Si nous ne nous saisissons pas collectivement de nos propres problèmes en toute lucidité afin de les résoudre ensemble, nous paierons tous le prix de nos négligences actuelles. Réfléchissons y ensemble, et proposons des solutions, sans passion », a-t-il préconisé sur sa page Facebook qui relaie cette rencontre qui a eu lieu, selon nos sources, dans le courant du 5 avril 2019.
M’BRA Konan